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 LA PHILATÉLIE THÉMATIQUE


une page de présentation
Le plaisir de collectionner les timbres est le commun dénominateur des philatélistes. Mais cette passion est si riche que, derrière le qualificatif de "philatéliste" se cachent en fait de nombreuses manières de la satisfaire : on peut collectionner les timbres par pays ou par thème, se limiter à certaines émissions ou être un "généraliste", être féru d'histoire postale ou se contenter d'aimer le timbre pour ce qu'il est. Chacun peut trouver chaussure à son pied et c'est bien comme cela ... pour le plaisir du plus grand nombre.

Parmi les différentes manières d'aborder la philatélie il en est une qui – vraisemblablement du fait de sa manière de pratiquer la philatélie innovante et d'un dynamisme certain – a fait beaucoup parler d'elle : la philatélie thématique.







Les premiers "philatélistes" (même si le mot n'existait pas encore à cette époque) collectionnaient les timbres par pays, tout simplement. Il faut dire qu'à l'époque il était possible de stocker dans un seul album toutes les émissions de tous les pays. Lorsque le nombre de timbres est devenu plus important, beaucoup ont restreint leurs objectifs en ne collectionnant plus que certains pays (le plus souvent les émissions de leur pays).

Puis sont venus les "philatélistes spécialisés" : ceux-ci ont concentré leurs efforts sur une émission particulière ou sur une époque donnée ou alors ont privilégié l'aspect "historique" révélé par les timbres et les documents postaux. Les collections "de sujet" ("les oiseaux", "les sports", etc.) ont suivi de près.

Est ensuite apparue la philatélie thématique qui n'a été reconnue, par l'attribution de médailles significatives dans les expositions nationales et internationales, que dans les années 80.


La "classe ouverte", apparue depuis quelques années, peut être considérée - par bien des points - comme un avatar de la philatélie thématique.




    QU'EST-CE-QUE LA PHILATÉLIE THÉMATIQUE ?


Beaucoup de définitions en ont été données mais la meilleure semble être la suivante : "Une collection thématique développe un thème ou illustre une idée selon un plan logique en se servant des possibilités offertes par les timbres et les divers documents philatéliques et postaux".

Tout est dit dans ces quelques mots : il s'agit de développer une idée, un thème, à l'aide de documents philatéliques ou postaux. Autrement dit, dans une collection thématique, le timbre – et les documents postaux de tous types – n'est pas le but final mais un moyen – certes incontournable – pour "raconter une histoire".

Ceci différencie d'emblée la philatélie thématique de sa cousine la philatélie "par thème" qui n'est qu'une manière différente des autres de classer les timbres : le collectionneur recherche les timbres et les classe selon un thème qui lui est cher (ce qui lui permet de réduire le champ de recherche) mais il n'entre pas dans ses préoccupations de "raconter une histoire".


C'est donc bien cette idée majeure qui consiste, au travers d'une collection thématique, à développer un thème (c'est à dire à "raconter une histoire") qui fait la spécificité de la philatélie thématique. Car cet aspect est source de créativité (... et de subjectivité) faisant exploser les bornes de la philatélie traditionnelle : il peut y avoir plusieurs collections thématiques abordant et présentant le même thème ... aucune ne sera pareille.

Les philatélistes spécialistes de "l'histoire postale" racontent eux aussi une histoire. Mais il s'agit de "l'Histoire" et il est alors question de relater des faits à travers les documents postaux disponibles. Il n'est pas possible de diverger profondément de cette réalité historique.


On comprend ainsi l'intérêt suscité par la philatélie thématique auprès des plus jeunes, tant les aspects créatif et éducatif sont indéniables. Elle attire aussi certains philatélistes chevronnés qui trouvent là le moyen de lier leur passion philatélique à certains autres sujets d'intérêt (un amateur de musique sera tenté de réaliser une collection autour de cet art qui lui est cher, etc.).


Comme le but de la philatélie "thématique" est de raconter une histoire, il n'est pas étonnant que les collections thématiques finissent "naturellement" par être présentées dans les expositions philatéliques : tant qu'à raconter une histoire autant la raconter à d'autres personnes ...

A l'extrême, on devrait plutôt parler d'une "présentation thématique" tant l'aspect "diffusion d'une idée" est prépondérant. Aspect qui n'est pas rendu par le terme "collection".

Dans les faits, un philatéliste réalisera souvent une collection sur un thème qui lui est cher à partir de laquelle il pourra puiser différents timbres et documents pour réaliser, selon son humeur, diverses présentations thématiques. Il n'y a donc pas de frontières fermées entre les différentes branches de la philatélie.




    LES BASES DE RÉALISATION D'UNE PRÉSENTATION THÉMATIQUE


"Créativité" ne signifie pas autorisation de faire n'importe quoi. Pour faire passer son message dans le contexte donné le "thématiste" se trouve confronté à un double défi :

  • Il doit rendre son histoire "attractive" s'il veut que le message soit transmis et assimilé. Pour cela, il va respecter les règles générales qui régissent le domaine de la diffusion de l'information (règles de présentation, orthographe, …).

  • Et comme il est quand même question de "philatélie", il faut que les moyens utilisés pour raconter cette histoire soient susceptibles d'intéresser les autres philatélistes.

Orphelin 5 + 5 F
Très belle pièce philatélique… aux possibilités thématiques limitées. Il ne faudra pas essayer de la "caser à tout prix" dans des présentations où elle n'apportera pas grand chose à la thématique développée


Tout cela semble évident mais, dans la réalité, la réalisation d'une présentation thématique se révèle un travail de longue haleine, plus difficile qu'il n'y paraît.

Une des premières difficultés est de perdre l'habitude de ne juger un timbre, ou tout autre document philatélique, qu'à l'aune de sa rareté… et de son prix.
Dans une présentation thématique, si cet aspect demeure, et peut donner une certaine aura à l'ensemble, la valeur réelle d'un document dépend essentiellement de son adéquation au message à transmettre.





Livre de Robert Migoux
Livre de Emile Bayle
Livre de Robert Migoux réactualisé en 2017


Dans les faits, il devra appliquer rigoureusement les cinq principes définis en leur temps par Emile BAYLE et Robert MIGOUX dans leurs ouvrages précurseurs sur la philatélie thématique et qui sont toujours d'actualité (voire ont été réactualisés).



  1. La philatélie thématique est d'abord et doit rester une vraie philatélie.
    Une présentation thématique regroupe des timbres et documents postaux et doit proposer des renseignements d'ordre purement philatélique sur les documents présentés.

  2. La philatélie thématique n'est limitée ni dans l'espace ni dans le temps.
    Le timbre ou le document utilisé est choisi parce qu'il a un rapport avec le thème, sans tenir compte de son année ou de son pays d'émission. Au contraire l'utilisation de pièces d'âges et d'origines variés est à rechercher (quand le thème le permet).

  3. La philatélie thématique doit faire appel à toutes les ressources de la philatélie.
    Il faut diversifier les types des différentes pièces composant la présentation (timbres-poste bien sûr, mais aussi plis, entiers postaux, flammes, empreintes et cachets divers, ...).

  4. Les documents philatéliques présentés doivent avoir un rapport précis et certain avec le thème.
    Il faut éviter, dans l'enthousiasme de la phase de réalisation de la présentation, d'utiliser des pièces dont le rapport avec le thème est "tiré par les cheveux" et, dans tous les cas, peu explicite.

  5. Un juste équilibre doit être trouvé entre les ressources philatéliques et les nécessités thématiques.
    La valeur philatélique d'une pièce, si elle doit être mise en exergue, ne doit pas occulter le thème sous-jacent. Par ailleurs il n'est pas toujours possible de trouver des pièces philatéliques permettant de développer un aspect ou un autre du thème.





    RÉALISATION D'UNE PRÉSENTATION THÉMATIQUE


Comme cela a été évoqué plus haut, la réalisation d'une présentation thématique est une affaire de longue haleine. Il ne s'agit pas ici, simplement, d'aller chez un négociant et d'acquérir différentes pièces et documents sur un catalogue. Il faut d'abord chercher quels documents peuvent être utilisés pour illustrer le thème choisi, "estimer" précisément leur valeur thématique (et faire le choix entre différents documents et pièces semblant similaires), les faire judicieusement interagir entre eux pour assurer la pertinence globale de la présentation.
Cela peut prendre des mois, le plus souvent des années.

De fait, la construction d'une présentation se fera selon une succession de phases dont les premières, primordiales, n'ont rien de philatélique. Il s'agit effectivement de décrire, dans un premier temps, la manière dont le thème choisi sera développé. Ensuite seulement, il faudra partir à la recherche des documents philatéliques adéquats. En fonction du matériel effectivement recueilli, le scénario initial pourra être modifié. Au final, la présentation sera "montée" ... et exposée.

Bien sûr, cette succession de phases ne se fera pas sans hésitations et modifications jusqu'à l'obtention de la présentation thématique désirée.



    Choix du thème

Le choix du thème, crucial, n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Bien sûr, il faut que le thème soit attractif : pour le philatéliste qui se lance dans l'aventure de la création (peut-on créer quelque chose de passionnant si l'on n'est pas soit même passionné par le sujet ?) mais aussi, dans le cas où la présentation serait exposée en public, pour tous ceux qui seront amenés à la découvrir.

Si l'on veut que l'histoire racontée ait un intérêt, "apporte un plus", il est préférable d'avoir une bonne connaissance du sujet. Malgré cette connaissance préalable et cet intérêt pour le sujet, il faudra vraisemblablement compulser divers ouvrages, voire se constituer une base documentaire sur le sujet afin de pouvoir délimiter précisément le périmètre du thème à développer.

L'autre difficulté vient justement de délimiter le périmètre du sujet choisi :

  • Un périmètre trop large ("les fleurs", "les jeux olympiques", "les musiciens") ne permet pas de raconter une histoire suffisamment structurée, précise et approfondie pour être intéressante. Ce sera plus un catalogue qu'une présentation thématique.

  • Un périmètre trop réduit peut, quant à lui, rebuter le public (combien de personnes s'intéressent à "la palourde rose au large des Glénan" ?).

D'un point de vue plus philatélique, un sujet trop vaste entraîne de facto un nombre très important de documents postaux et philatéliques disponibles. Ce qui entraînera, lors de la phase de "recherche", une difficulté supplémentaire d'analyse critique et de tri entre ces documents.

A contrario un périmètre trop réduit peut conduire à la raréfaction des documents philatéliques disponibles. Ce qui allongera inévitablement la phase d'investigation (il s'avère que les ressources philatéliques adéquates existent pratiquement toujours… mais elles sont alors plus difficiles à découvrir) voire tout simplement aboutir à l'impossibilité de réaliser une présentation sur le thème choisi.



Il faut aussi penser que certains thèmes sont, par nature, restrictifs (dans le lieu comme dans le temps). Un thème sur "le vin en France" fait que les documents utilisables seront pratiquement tous français. Un thème sur "l'informatique" induit qu'ils seront tous récents. Des restrictions qui se révéleront très pénalisantes si l'on souhaite concourir dans les expositions philatéliques.

Donc : Choisir un sujet qui passionne mais bien analyser les limites qu'il peut engendrer.


    Conception

Le titre et le plan de la présentation peuvent se trouver sur la même page (mais ce n'est pas une obligation). Le plan permet de mieux appréhender le fil conducteur de la présentation en dégageant de manière synthétique sa structure. Par ailleurs, les références aux différentes pages facilitent la "navigation" dans la présentation.
Une fois le thème choisi, l'étape suivante consiste à établir un plan provisoire détaillant la structure de la présentation. On peut aussi, à ce niveau, lui donner un titre provisoire.

Il s'agit donc bien, à ce niveau de l'exercice, de définir l'ossature générale de la présentation.

La réalisation de ce plan se fait en respectant les règles couramment utilisées dans d'autres domaines lorsqu'il s'agit de transmettre une idée, comme par exemple, lorsqu'on prépare un mémoire.

Il s'agit de décrire précisément les différentes parties présentant le thème choisi (les idées fortes à traiter) ainsi que leurs interdépendances et leur enchaînement (ce qui se traduit par la mise en évidence d'un fil conducteur qui doit permettre au futur public de suivre l'histoire de bout en bout sans que l'intérêt faiblisse, c'est à dire - en terme plus philatélique – de se laisser bercer par l'histoire "du premier cadre au dernier").

Cette description, enrichie et affinée par de nombreuses lectures sur le sujet, orientera la recherche ultérieure en documents philatéliques.



Une fois le plan défini, on peut tenter de trouver un "titre" à la présentation en faisant en sorte :

  • Qu'il indique bien de quoi il va être question dans la présentation.

  • Qu'il ne limite pas cette dernière (les différentes parties du plan doivent traiter des sujets contenus explicitement ou implicitement dans le titre mais ce dernier ne doit pas imposer une limitation non souhaitée dans le périmètre du thème).

Par exemple : un titre tel "Les vins de France" imposera de se limiter aux vins élaborés dans notre pays, ce qui est vraisemblablement voulu par le créateur de la présentation, mais aussi empêchera de présenter des pièces ayant trait aux alcools et autres produits dérivés.


    Recherche de pièces philatéliques

collectionneurs philatélistes
La recherche de documents variés passe par de nombreuses heures passées à fouiner dans des boites en carton remplies de trésors à découvrir
La structuration de la présentation étant – momentanément - achevée, il s'agit maintenant de partir à la recherche des différentes pièces philatéliques qui seront utilisées pour étayer le thème choisi.

Cette phase peut durer de long mois voire des années ... Elle n'est en fait jamais finie ... et c'est tant mieux.

Au début, les choses semblent relativement simples. Il est certes fastidieux de parcourir les différents catalogues, spécialisés ou non, afin d'établir la liste des différents timbres-poste susceptibles d'être utilisés. Mais, une fois ce pensum réalisé, on peut acquérir relativement facilement ceux qui auront été sélectionnés.

Les choses se compliquent ensuite : d'abord certains timbres-poste, dont la cote avoisine souvent le "minimum syndical", se révèlent extrêmement difficiles à trouver : il n'y a pas de stocks. Ensuite, une présentation thématique doit présenter un mélange équilibré des différents types de documents postaux et philatéliques, et ne peut donc pas être uniquement construite à partir des seuls timbres-poste. Il faut alors partir à la recherche d'autres types de pièces (entiers postaux, flammes, empreintes, cartes maximum et autres documents) qui ont pour caractéristiques communes d'être rarement cataloguées (ou alors dans des ouvrages spécialisés eux même difficiles à se procurer) et d'avoir eu une durée de vie plus ou moins éphémère.

C'est durant cette phase que l'on se rend en général compte qu'il y a une divergence plus ou moins prononcée entre le plan prévu et les documents réellement disponibles pour réaliser la présentation : certaines parties peuvent être argumentées par une pléthore de documents de tous types alors que d'autres ne pourront pas être réalisées, telles qu'imaginées à l'origine, car on ne dispose pas de pièces suffisantes… ou que ces dernières n'existent tout simplement pas.

Il faut donc revoir le plan initial en fonction de ces limitations … et / ou relancer une phase de recherche. Cette phase est souvent la plus ingrate et la plus stressante : certaines pièces peuvent se révéler être "incontournables" et leur indisponibilité peut rendre la poursuite du processus de création difficile.





    RÉALISATION D'UNE PRÉSENTATION THÉMATIQUE


Une présentation thématique doit utiliser un mélange "judicieusement dosé" de différents types de documents postaux et philatéliques, tout en conservant à l'esprit que le thème évoqué par le document est prépondérant sur d'autres considérations plus particulièrement philatéliques.













    Quels types de pièces philatéliques ? :

carte premier jour
Les cartes Premier Jour, si elles sont particulières attractives du point de vue visuel, sont juste tolérées (deux ou trois par présentation). Dans la mesure du possible il est préférable d'utiliser une enveloppe ou une carte ayant réellement circulé.
Pour ce qui est des enveloppes et autres types de courrier (cartes et entiers postaux, etc.), on privilégiera les plis ayant eu un usage postal (plis affranchis au tarif en vigueur et ayant voyagé).

Les lettres et autres cartes souvenirs, y compris les cartes "premier jour" et les "cartes maximum", ne sont à utiliser qu'avec parcimonie même si elles sont visuellement plus attractives.

Les documents de la période pré-philatélique sont très appréciés mais cadrent rarement de manière "évidente" avec un thème.


Ne pas sous-estimer l'importance des entiers postaux, relativement rares en France, mais très nombreux dans certains pays, qui multiplient les possibilités thématiques du fait du couple illustration/représentation du timbre qui caractérise ces objets postaux.

Lorsque les cartes utilisées sont des "cartes maximum" il faudra que celles-ci répondent au critère de concordance timbre/sujet de la carte postale/oblitération propre à cette spécialité.







    Les blocs-feuillets :

Les blocs-feuillets ne seront préférés aux timbres dont ils sont issus que s'ils apportent un complément d'information thématique (par des inscriptions ou illustrations complémentaires dans les larges marges entourant le ou les timbres).

Plus prosaïquement, certains blocs feuillets actuels ont des dimensions qui les rendent difficiles à intégrer dans des présentations.


    Les carnets :

Carnet de timbres
Couverture de carnet pouvant être utilisée dans une présentation thématique
Dans le même ordre d'idée, les couvertures de carnets de timbres officiels (= réalisés par une administration postale) ne sont à rechercher que si elles apportent un complément thématique par rapport aux timbres contenus dans le carnet.









    Cachets et marques postales :

Cachet thématique
Les cachets à usage postal (normaux, commémoratifs ou réalisés par une machine à affranchir) ainsi que les flammes sont particulièrement appréciés... s'ils sont créés et employés par une autorité postale ou sous son contrôle.
Par contre les empreintes commerciales complémentaires, fréquentes sur les enveloppes, n'ont pas à être retenues car d'origine strictement privées.





Machine à affranchir.jpg
Machine à affranchir.jpg
Les machines à affranchir SECAP, voire les différents essais réalisés avec des machines à affranchir, sont autant de documents divers – ayant une origine indiscutablement postale - qui, judicieusement employés et expliqués, viennent enrichir une présentation thématique.


    Les tirages spéciaux :

L'administration postale française est réputée pour sa propension à multiplier différents types de documents lors de la phase préparatoire à la réalisation d'un timbre-poste : projets divers, maquettes dûment contrôlées et validées par une autorité, épreuves d'artiste signées, épreuves d'état, épreuves d'atelier, essais de couleur, épreuves de luxe offertes à de hauts dignitaires ou à des membres du gouvernement, timbres non dentelés ... autant de documents multipliant les possibilités de présentation autour du thème du timbre final.

Même si ces différents documents ne sont pas destinés à un usage postal ils sont acceptés dans toute présentation du fait qu'ils aboutissent normalement à la réalisation d'un timbre à usage postal. Cependant, s'ils apportent un "plus" certain dans une présentation thématique, il faut là encore ne point en abuser (à moins de réaliser une présentation dont le thème serait justement les différentes étapes de la fabrication d'un timbre) et se limiter à quelques pièces, de types variés.

Bien sûr, certaines de ces pièces (épreuves d'artiste ou bon à tirer) étant uniques, il ne faut pas se focaliser sur leur disponibilité pour construire sa présentation. Ces pièces sont essentiellement à considérer comme des bonus à n'utiliser que si on en a la possibilité.


une page de présentation
Utilisation de plusieurs essais de couleur du timbre émis en l'honneur de A. Parmentier. Présentation rehaussée par l'utilisation d'une carte 1° jour avec le timbre définitif.


En marge de ces documents spéciaux, citons aussi les timbres non émis qui ont bien évidemment une place à part entière dans toute présentation thématique.


    Les documents à éviter :

En plus des indications précédentes :
  • Il faut éviter d'utiliser certains documents qui semblent avoir, de prime abord, une connotation philatélique mais qui sont à proscrire de toute présentation : les timbres monnaies, les timbres fiscaux (sauf s'ils ont eu exceptionnellement un usage postal), les – rares - timbres de radiodiffusion, les faux (sauf s'il s'agit de faux "pour tromper la poste").

  • Il faut aussi éviter d'employer dans une présentation des timbres provenant d'émissions dites "abusives". En premier lieu des émissions provenant de territoires postaux n'existant pas ou non reconnus par l'U.P.U. Mais on considère aussi comme émissions abusives des émissions réalisées sous la responsabilité d'autorités postales reconnues mais dont le sujet n'a pas une relation directe avec le pays émetteur (du point de vue politique, artistique, historique, culturel, etc.).

    Certains pays sont connus pour émettre des flots de timbres qu'il faut ranger sans hésiter dans la catégorie des émissions abusives. Mais il n'est pas toujours aisé de déterminer les périodes durant lesquelles ces pays ont cédé "à la facilité" ce qui conduit parfois à éliminer des timbres valides.
    Par ailleurs certaines émissions sont considérées comme normales alors que leurs connotations mercantiles sont évidentes (telles les nombreuses séries "oblitérées dès leur impression" vendues par les ex-républiques démocratiques de l'Europe de l'Est). De fait la recommandation est parfois difficile à appliquer car l'on ne connaît pas toujours quelles sont les émissions classées officiellement comme "abusives".




    MONTAGE ET PRÉSENTATION


Une fois la collecte de pièces et documents réalisée, il "n'y a plus qu'à ..." réaliser le montage de la présentation. En se rappelant que tout cet effort intellectuel ne prend réellement son sens que si cette présentation est destinée à être ... présentée, au plus large public possible.

On ne va pas indiquer ici les règles précises qui président au montage d'une présentation. Ces règles, qui s'appliquent pratiquement à tout type de présentation philatélique, que celle-ci soit thématique, historique ou traditionnelle, sont décrites en se référant à la page "Présentation philatéliques".

Tout au plus peut-on dire que certaines de ces règles doivent être adaptées à la philatélie thématique du fait même de sa spécificité mais ces adaptations demeurent mineures.



Mais les choses n'en sont pas terminées pour autant : une fois la présentation réalisée encore faut-il la "tester". C'est à dire qu'il faut accepter de la montrer à un public, composé de philatélistes ou non, chacun trouvant dans le travail réalisé une occasion de satisfaire sa curiosité. Le philatéliste sera bien évidemment plus intéressé par les caractéristiques philatéliques des pièces présentées, le non-philatéliste s'attachant plus, dans un premier temps, au thème présenté.

Si une telle présentation est faite dans le cadre d'une compétition philatélique, locale ou nationale, ce pourra être l'occasion de son examen critique par des personnalités compétentes tant sur le fond thématique que sur le fond philatélique et sur la forme. Il faut prendre en compte les éventuelles critiques formulées comme des moyens incontournables et irremplaçables pour que, peu à peu, la présentation réponde pleinement au but que l'on s'était donné à l'origine de l'aventure thématique : raconter une histoire.



Et c'est là qu'apparaît un des intérêts majeurs d'une présentation thématique : c'est en effet le type de présentation le plus apte à intéresser un non-philatéliste à la philatélie. Il est plus facile en effet de faire comprendre l'intérêt que peut présenter cette passion à partir d'une présentation sur "L'art floral" ou "Les compétitions équestres" qu'à partir d'une présentation sur "Les différentes tâches de couleurs présentes sur le 20c Napoléon III".

Les présentations thématiques se révèlent ainsi de formidables vecteurs de propagande pour la philatélie en général, particulièrement auprès des jeunes.






Pour plus de conseils sur les règles formelles qu'il faut respecter pour monter une présentation se reporter à l'article consacré à ce sujet.

    Conseils pour présenter une collection ...            




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